Cancer du sein opération

Dr Nizet - Cancer du sein opération

En tant que chirurgien spécialisé dans les opérations du cancer du sein, je mets à votre disposition mon expertise reconnue pour vous accompagner à travers cette phase cruciale de votre vie.

Chaque patiente est unique, tout comme son cheminement vers la guérison. C’est pourquoi je m’engage à vous offrir des soins personnalisés, en mettant l’accent sur votre bien-être physique, émotionnel et mental. Vous trouverez sur cette page des informations détaillées sur les différentes procédures chirurgicales que je propose pour le cancer du sein.

Staging axillaire

À cette opération du cancer du sein est presque systématiquement combinée une intervention au niveau axillaire. En effet, il faut s’assurer de l’absence de propagation de la maladie en dehors du sein au niveau de ce qu’on appelle les ganglions lymphatiques.

On injecte un produit radioactif au niveau du sein qui va permettre au chirurgien lors de la chirurgie de repérer les premiers ganglions drainant le sein. Ces derniers sont analysés et si on retrouve de la maladie en leur sein, on doit souvent pratiquer un curage axillaire, c’est-à-dire l’ablation de l’ensemble des ganglions de cette région.

Malheureusement, ce geste est plus lourd, greffé de plus de conséquences et nécessite une hospitalisation prolongée. Dans certains cas, un envahissement ganglionnaire est démontré lors de la mise au point de la maladie avant la chirurgie. On propose dès lors parfois une chimiothérapie préalable et dans tous les cas un curage axillaire d’emblée.

La chirurgie conservatrice et oncoplastique

Le traitement conservateur consiste à retirer la portion du sein qui contient la zone malade. On tentera de réduire au maximum les séquelles esthétiques dues à cette ablation raison pour laquelle on combine le plus souvent à cette résection des techniques de chirurgie plastique, on parlera de chirurgie oncoplastique.

Ce terme fait référence à une chirurgie qui combine la réduction des séquelles des traitements conservateurs sans compromettre la sécurité oncologique. Cette technique a permis de diminuer le nombre de mastectomies en augmentant le nombre d’indications de traitements conservateurs. En fonction de la morphologie du sein et de la localisation de la maladie, on choisira donc les incisions et les techniques les plus adaptées. Le plus souvent on intervient également sur l’autre sein afin d’obtenir immédiatement la meilleure symétrie possible.

À propos de la chirurgie conservatrice et oncoplastique

  • Durée de l’intervention : 1 à 2 heures
  • Douleur : faible
  • Durée de l’hospitalisation : 1 nuit ( sauf si curage)
  • Risque : exérèse incomplète 🡺 seconde intervention ou mastectomie
  • Radiothérapie : systématique
  • Chimiothérapie : variable

Les mastectomies

Bien que la plupart des femmes soient opérées de manière conservatrice, il persiste certaines contre-indications au traitement conservateur. Les principales sont une impossibilité de retirer l’ensemble des lésions tumorales en conservant une morphologie esthétique du sein  ou de réaliser la radiothérapie inévitable après une tumorectomie. La présence d’une mutation génétique orientera également le chirurgien vers une mastectomie vu le risque plus élevé de récidive.

Types de mastectomies

Il existe différents types de mastectomies

  • La mastectomie simple qui consiste en l’ablation du sein en emportant une large palette cutanée comprenant le mamelon et l’aréole. Dans ce cas précis, aucune reconstruction immédiate n’est effectuée. La patiente pourra s’en voir proposer par la suite (reconstruction mammaire secondaire) si elle le souhaite.
  • Les mastectomies qui s’accompagnent d’une conservation d’une conservation de la peau du sein. On parle de « SSM » (skin sparing mastectomy). On peut aussi proposer de conserver la plaque aréolo-mamelonnaire (PAM) et si les risques de nécrose sont minimes et si les impératifs ontologique sont conservés. On parle de « NSM » (nipple sparing mastectomy).

Ces deux dernière techniques (SSM et NSM) s’accompagnent systématiquement d’une reconstruction mammaire immédiate. De nombreuses études ont démontré la sécurité oncologique de ces approches chirurgicales. En réalité, il faut essayer de proposer une conservation de la PAM dans tous les cas sauf lors d’une atteinte de l’aréole ou d’un stage T4d (cancer inflammatoire). Cette décision doit être validée en concertation oncologique multidisciplinaire (COM).

En effet, de nombreuses études ont montré la supériorité de cette technique chirurgicale en termes de résultats esthétiques, satisfaction et de qualité de vie en comparaison à la mastectomie classique. Cependant, dans certains cas on ne peut pas garder la PAM à cause de la morphologie du sein (trop gros volume) ou des risques associés (tabagisme, diabète, intervention mammaire, …).

Lors de la mastectomie, il existe différents types d’incision (latéro-mammaire, péri-aréolaire, sous-mammaire). À nouveau, en fonction de la forme du sein et/ou de la localisation de la maladie, le chirurgien s’oriente préférentiellement vers l’une ou l’autre. Si le degré de ptose et/ou l’hypertrophie est majeur, la PAM sera sacrifiée ou alors greffée vu le haut risque de nécrose. En cas de mastectomie prophylactique, une réduction mammaire préalable peut-être indiquée afin de minimiser les risques de nécrose le jour de la mastectomie.

Les risques d'une mastectomie

Le plus gros risque lors d’une mastectomie avec reconstruction immédiate est la souffrance cutanée (= nécrose). En effet, la peau et le mamelon survivent notamment grâce à des vaisseaux sanguins qui parcourent la glande. Après exérèse de la glande, la vascularisation du sein peut-être précaire et la risque de souffrance majorée. On suivra les patientes de près afin de prévenir toute complication à ce niveau.

À propos de la mastectomie

  • Durée de l’intervention : 1 heure ( plus si reconstruction)
  • Douleur : faible (fonction de la reconstruction ou non)
  • Durée de l’hospitalisation : 3 à 5 jours (fonction de la reconstruction ou non)
  • Radiothérapie : non systématique
  • Chimiothérapie : non systématique

Traitements adjuvants

Ces derniers sont la radiothérapie et les traitements systémiques (immunothérapie et/ou chimiothérapie). Leurs indications sont validées lors des concertations oncologiques multidisciplinaires pré- et postopératoires.

Dans certains cas, en fonction des caractéristiques de la tumeur, un traitement systémique sera proposé préalablement à la chirurgie. Ce dernier sera poursuivi ou non après la chirurgie en fonction des résultats anatomopathologiques de la pièce opératoire. Dans d’autres cas, on proposera un traitement systémique sur base de ce que l’analyse des tissus retirés lors de chirurgie aura mis en évidence.

La radiothérapie quant à elle sera systématique après un traitement conservateur ou lorsque des ganglions seront atteints par la maladie. Elle ne sera pas proposée d’office après une mastectomie.

Chronologie de la reconstruction

Je propose à toutes les patientes une reconstruction mammaire immédiate sauf si le contexte oncologique n’est pas favorable et que je ne souhaite pas risquer de retarder la mise en place des traitements adjuvants. La seule contre-indication absolue à une reconstruction effectuée dans le même temps que la mastectomie est la mastite carcinomateuse. 

Comme expliqué précédemment, des facteurs de risques généraux tels que le tabac, le diabète, le surpoids ou un volume mammaire important exposent à un haut risque de nécrose des lambeaux cutanés de mastectomies. Dans ces cas-là, et ce d’autant plus si le contexte oncologique expose certainement à de la radiothérapie, nous optons vers le placement d’un expanseur.

Nous parlerons dans ce cas de mastectomie immédiate différée. Cet implant sera mis en place lors de la mastectomie, il ne sera gonflé que partiellement afin de minimiser les risques de souffrance en appliquant le moins de pression possible sur les lambeaux cutanés. Lorsque la cicatrisation sera acquise, il sera rempli de liquide physiologique de manière itérative lors du suivi postopératoire avant la mise en place de la radiothérapie si celle-ci doit avoir lieu.

En effet, le volume de l’implant doit rester constant afin de ne pas perturber les séances de radiothérapie. Le système cutané étant altéré par cette agression, l’expansion est plus difficile à obtenir après une exposition aux rayons. Lorsqu’une chimiothérapie est indiquée, l’implant est gonflé durant le traitement systémique. Dans tous les cas, l’expanseur est retiré à long terme.

Il existe lors de cette étape deux solutions : 

  • Soit il n’y a pas eu de radiothérapie et alors tous les types de reconstructions peuvent être envisagés, 
  • Soit la patiente a eu de la radiothérapie et dès lors l’option autologue est hautement privilégiée de manière à diminuer les risques de complications liés à une reconstruction prothétique sur terrain irradié. 

Je préfère éviter d’exposer les reconstructions autologues à la radiothérapie et propose donc cette technique si les risques de traitement adjuvants de ce type sont faibles et que la patiente est une bonne candidate.

Lorsque le contexte oncologique n’est pas favorable et contre-indique une reconstruction mammaire immédiate même par expanseur, je réalise une mastectomie simple et propose la reconstruction définitive à distance des traitements adjuvants si la patiente le souhaite. On parle alors de reconstruction mammaire secondaire ou différée.

Il arrive dans certaines situations malheureuses que la reconstruction mammaire immédiate se complique également. Cela peut aller de la nécrose du lambeau lors d’une reconstruction autologue à l’infection de la prothèse pour les techniques hétérologues. Dans tous les cas, je privilégie le bon déroulement de la suite des traitements adjuvants car le but premier est de soigner la maladie.

C’est la raison pour laquelle, certaines complications qui nuiraient à la prise en charge notamment systémique ou à la radiothérapie, me contraignent par moment à réaliser soit une dépose prothétique soit à retirer le lambeau. Dans ces situations, la patiente se voit proposer dans un second temps une reconstruction mammaire.

Crisalix